Après deux ans d’interruption dus à la pandémie, le rassemblement des lycéennes et lycéens et de leurs amis s’est tenu à Saint-Etienne les 15 et 16 septembre 2022.
Le programme de cette réunion organisée par nos amis stéphanois Monique et Pierre Nicoli, est rappelé en "document joint" au bas de cet article
Notre réunion à St Etienne s’est parfaitement déroulée. Notre ami Pierre Nicoli et son épouse Monique avaient tout préparé avec talent et minutie.
Nous avons été très bien accueillis dès notre arrivée. Nos hôtes souriants et rassurés nous attendaient dans le grand hall de l’hôtel Ibis que certains d’entre nous eurent du mal à rejoindre tant la ville de St Etienne est étendue. "La ville aux sept collines", une vraie grenade ouverte dans les entrailles des monts du Forez, est une grande cité industrielle avec ses fameux rubans, armes et cycles qui ont inondé le monde ! A cette époque la France pouvait légitimement en être fière… Depuis, les temps ont bien changé… Mais ça c’est une autre histoire !
Un seul regret je n’ai pas retrouvé au Musée d’Art et d’Industrie, le cartable que ma mère admiratrice de tout ce qui venait de la "Manufacture de St Etienne", m’avait offert pour mon entrée en sixième et qui résista à toutes les infamies que, mon frère à qui il servit par la suite et moi-même, lui fîmes subir ! Incassable toujours neuf en apparence, il me servit encore bien plus tard à transporter les cahiers de mes élèves ! Mais revenons à l’essentiel.
La réunion comptait une quarantaine de présents y compris les conjoints. On aurait préféré bien sûr être plus nombreux, ne serait-ce que pour Pierre et Monique Nicoli qui s’étaient dépensés sans compter, mais c’était oublier le temps qui passe et qui comme partout d’ailleurs commet des ravages irréversibles. Les anciens potaches de Lamoricière, nous étions une poignée d’irréductibles 9 au total, "les derniers Mohicans", pour raconter, une fois de plus, notre héroïque odyssée au sein de notre cher Lycée. Aubertie le censeur, Massiéra le proviseur mais aussi Forado ("Nesba") le prof d’histoire géo et Hirèche le prof de Sciences Nat.(à qui on ne la faisait pas !), Martin le physicien à la jambe de bois , Chanoine chahuté, et l’impérial Leca, toujours assis à son bureau, dont le cours très vivant nous faisait oublier la sonnerie…
Des histoires souvent racontées mais toujours aussi drôles face à un auditoire plus que bienveillant qui semblait les découvrir pour la première fois dans un souci de grande et chaleureuse amitié. Ce petit nombre de présents a eu l’avantage de resserrer les liens qui nous unissaient et nous a permis de nous rencontrer mutuellement à tour de rôle. On pouvait très bien, le matin au petit déjeuner, bavarder avec René Millischer et parler de sa rencontre avec JJacques Cardona en Nouvelle Calédonie, de Michel Amar demandant des nouvelles des anciens d’Ain-El-Arba, plus particulièrement de son ami "Claudou" - Claude Victorri, mon cousin, - et se retrouver, au déjeuner à table près de nos anciens Pierre Moya (colonel de réserve ce qui force le respect !) et Gilbert Garcia, étincelant de jeunesse, toujours en verve, et partager le dîner avec quelqu’un de la M’léta, le plus jeune de la bande, né en 1942, José Belda, intarissable sur les évènements, et très documenté sur la fin tragique de certains des nôtres. Jean-Pierre Alba toujours égal à lui-même, "la classe" qu’il conserve de son ancien état de Haut fonctionnaire de la Police, aimant le contact, se souvenant de tout et de tous, et notre ami Louis Jacques Bourgat , médecin malgré lui, fidèle en amitié, généreux de nature, s’excusant d’oublier le prénom de certains, une maladie que nous connaissons bien tous chaque jour davantage !..Et pour se sentir tout à fait en sécurité nous avions sur place un autre médecin, grand cardiologue, notre ami Paul Pomié au cas où notre cœur n’aurait pas supporté la grande émotion des retrouvailles !
Les filles de Gsell en faisaient autant de leur côté.
Comme chaque année, Pierre Nicoli m’a offert très gentiment une cigarette, la seule que je fume dans l’année et qu’à cause du Covid qui a retardé de deux ans ces retrouvailles j’ai dû me passer de fumer l’an dernier et l’année précédente !
Nous avons eu droit à une croisière sur la Loire qui nous a permis de faire la digestion après un bon repas pris sur le quai d’embarquement à Çaloire et d’admirer du pont- pour les plus éveillés- les gorges de la Loire.
De retour à l’Hôtel Ibis, juste le temps de se faire un brin de toilette et l’obligation pour tous les adhérents « à jour de cotisation » de prendre place dans la salle réservée à l’Assemblée générale.
Les discours d’usage furent prononcés (vous trouverez le mien ci-dessous en annexe), la situation financière présentée par notre trésorière Madeleine De la Iglesia et le quitus donné au trésorier, les différents points de l’ordre du jour furent présentés par Odile notre infatigable secrétaire centrale.
Une question s’est posée et n’est toujours pas réglée : doit-on envisager de mettre un terme à notre odyssée ? Le nombre sans cesse décroissant de nos adhérents cotisants (une soixantaine à ce jour), l’impossibilité de se renouveler, le handicap, la maladie et parfois la mort nous condamnent à disparaître ! C’est bien malheureux mais c’est dans l’ordre des choses et, comme toutes les associations de rapatriés, il faut savoir mettre un point final à cette belle épopée qui nous a permis de nous retrouver et de vivre ensemble dans l’amitié ce douloureux exode. Soyons fiers de ce que nous avons fait. Un grand merci aux fondateurs de nos Amicales !
Le quorum n’ayant pas permis de se prononcer définitivement sur cette question qui reste primordiale, nous serons probablement amenés à nous prononcer lors d’une prochaine consultation et pour ceux qui ne pourraient se déplacer, le vote par correspondance sera nécessaire et indispensable. Qu’on se le dise.
Je termine en remerciant particulièrement Monique et Pierre Nicoli pour le travail accompli et la réalisation de ces retrouvailles toujours aussi chaleureuses et amicales.
Mes remerciements vont également à Madeleine De La Iglésia pour le mal qu’elle a eu à gérer notre comptabilité rendue difficile par une Administration en la matière tatillonne et exigeante
A Odile Péreira da Silva qui une fois de plus a supervisé la bonne gestion de l’affaire et mené de A à Z toute l’opération
A tous ceux qui ont apporté une aide discrète à la réussite de ces journées.
A toutes et à tous
ma profonde amitié
Jean-Paul VICTORY
Le mot du Président des Potaches de Lamoricière
Chers amis,
« Le plaisir est dans l’attente » disons-nous parfois… Aussi nous devons avoir grand plaisir aujourd’hui, car cette amicale réunion est attendue depuis pas mal de temps ! Mais pour nous qui rajeunissons chaque année, attendre c’est prendre un risque certain de voir nos effectifs grandement diminuer.
Nous aurons donc une pensée pour tous ceux des nôtres qui pensaient bien se joindre à nous et qui ont été obligés pour de multiples raisons de renoncer souvent au dernier moment. Ils nous souhaitent de bonnes retrouvailles et nous adressent toute leur amitié.
Je pense tout particulièrement à nos amis Edouard Menjou qui devait venir avec Jacqueline et moi et qui avant-hier encore me rappelait qu’il avait passé pratiquement l’été entre les mains des médecins ! Avant de partir ces quelques messages reçus, que j’ai affichés à votre intention de Hugues Ferrara, Alain Praly, JPaul Taddéi, Sébastien Nunez et Louis Gonzalvez inscrit lui aussi et empêché de nous rejoindre à la dernière minute par son médecin ! Il faut se rendre à l’évidence et en tirer toutes les conclusions qui s’imposent. Aujourd’hui les potaches de Lamoricière sont au total 9 et les filles de Gsell à peine davantage…Nous serions une cinquantaine à cotiser. Pourrons-nous dans ces conditions continuer à nous réunir annuellement ? L’association peut-elle perdurer ? Des questions importantes et auxquelles il nous faut répondre sans tarder. Cette question me parait devoir figurer à l’ordre du jour de notre assemblée générale.
Félicitons-nous d’avoir pu encore une fois rejoindre la troupe des derniers Mohicans et remercions surtout ceux qui ont œuvré sans relâche et avec une grande détermination pour nous procurer la joie de nous revoir ; il s’agit, vous l’avez deviné, de Monique et Pierre Nicoli nos hôtes.
N’oublions pas non plus Odile qui malgré tous les ennuis qu’elle a pu rencontrer particulièrement cette année ne faiblit pas et continue de mener à bout de bras notre Amicale. Une pensée pour Jean-Pierre qui œuvre dans l’ombre en partageant ses soucis et ses peines.
Merci également à nos trésorières Madeleine et Annie qui elles aussi ont rempli parfaitement leur tâche malgré des ennuis de santé ou autres…
Un grand merci à notre ami JPaul Fernon qui œuvre sans relâche pour améliorer et enrichir notre site internet que je vous encourage une fois de plus à visiter : <https://alysgo-apollo.org>
Enfin un grand merci à vous tous d’avoir fait l’effort d’être présents. C’est grâce à vous que l’Amicale se sent bien vivante encore !
Je voudrais remercier également nos « écrivains et poètes » qui couvrent avec beaucoup de talent les pages de notre magnifique Bulletin. Ces textes sont très appréciés. Ils font revivre le passé et constituent pour les historiens de demain une source précieuse de documentation. J’encourage les timides à se manifester et à raconter les histoires qu’ils connaissent et qui risquent de disparaître avec eux !
Que vous dire de plus que nous n’ayons dit depuis que vous avez eu l’amabilité de me porter au poste honorifique qui est le mien et que j’aimerais bien céder si l’un d’entre vous souhaite prendre la suite… Si la responsabilité que je partage avec mon égale Jacqueline Martin est grande au plan juridique, le travail n’est pas éprouvant ! Pensez c’est Odile, Madeleine et Annie qui font l’essentiel du boulot et plus rarement les autres membres du Bureau à qui l’on demande conseil.
Ma seule mission est de m’agiter à périodes fixes et de prononcer de temps à autre une bafouille que je lis de préférence car j’ai toujours été un mauvais orateur.
A toutes et à tous je vous souhaite d’excellentes retrouvailles !
JP. V
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