Compte-rendu du Rassemblement de Béziers 2017

dimanche 21 mai 2017

Cette année, le Biterrois a été choisi pour notre rassemblement.

Dès le vendredi 12 mai, certains étaient arrivés à l’Hôtel-Restaurant du Château de Lignan-sur-Orb, petit village de la banlieue de Béziers, qui nous hébergeait pour ce week-end.

*Le samedi 13 mai, à 9 heures, un car vint chercher les participants pour une promenade dans Béziers en petit train.
A 10 h 30, le car conduisit le groupe à Colombiers pour une croisière sur le Canal du Midi au cours de laquelle le déjeuner fut servi sur le bateau.

Lors de la descente du canal vers le Pont Neuf de Béziers, on put admirer au passage les 9 écluses de Fonséranes , ouvrage d’art permettant de franchir une dénivellation de plus de 20 m.sur 300 m

En fin de journée, au cours de la promenade dans le Vieux Béziers on visita la Cathédrale Saint-Nazaire, son cloître

et le jardin des Evêques

De retour à l’Hôtel, à Lignan, après le traditionnel apéritif, tout le monde se retrouva pour le dîner de gala. Les discussions allèrent bon train, tard dans la nuit pour certains qui ne s’étaient pas rencontrés depuis plusieurs années.




*Le dimanche 14 mai, à 10h : assemblée générale.

La Présidente d’ALYSGO, Jacqueline Martin accueillit les participants :

Je me réjouis de vous retrouver, toutes et tous, anciens et nouveaux membres, dans ce bel hôtel du Château de Lignan avec son magnifique parc que vous avez tous apprécié.
Je tiens à remercier Marie-Jo Vaney-Morant et Andrée Holtzscherer-Tiersonnier, aidée par notre chère Odile, pour la parfaite organisation de cet agréable week-end qui nous a permis de découvrir , ou redécouvrir, Béziers, ville si riche de son passé et qui s’ouvre sur l’avenir grâce à de nombreuses rénovations. Pour ma part, j’ai été très heureuse de découvrir, enfin, le célèbre Canal du Midi, avec ses étonnantes écluses, dû à ce grand homme visionnaire qu’était Paul-Henri Riquet !
Je souhaite que cette ambiance si amicale et chaleureuse, commune à toutes nos retrouvailles, vous permette de vivre d’agréables moments et espère vous retrouver tous l’année prochaine ! Où ? Nous en discuterons en fin de réunion.
Je vous transmets les pensées de Geneviève Chicha, de France Fossat et de Michèle Chiche qui garde toujours son esprit aussi vif, mais ne peut malheureusement plus se joindre à nous !

A son tour, Jean-Paul Victory, Président d’APOLLO prit la parole :

Très chers amis,

.
Nous voilà une fois de plus réunis et c’est toujours un grand plaisir que de vous retrouver encore aussi nombreux. Ne nous cachons pas la vérité : de partout et trop régulièrement nous parviennent de tristes nouvelles : celles de nos amis disparus ou atteints d’incommodités sérieuses qui les privent de se joindre à nous comme nous l’aurions tous souhaité. Hier encore je recevais un coup de fil de notre ami Franck FONT qui m’expliquait qu’hospitalisé à Montpellier pour de graves problèmes cardiaques , il regrettait de ne pas pouvoir partager ces retrouvailles.
- Dis-leur bien à toutes et à tous que je pense à eux presque tous les jours depuis que je suis cloué ici ! Dis-leur mon amitié et mes regrets ! Terrible et triste surtout d’entendre ce garçon qu’on a connu autrefois boute-en- train pour ne pas dire plus…et toujours disposé à faire la fête !...
C’est une raison de plus pour continuer tant qu’il est possible de le faire de nous revoir et de communier dans l’amitié ; retrouver cette chaleureuse et fraternelle camaraderie qui ne nous a jamais quittés depuis l’adolescence.
Merci à vous tous d’être là présents ce jour, merci aussi à tous ceux des nôtres- peu nombreux il faut bien le dire- qui imperturbablement s’activent tout au long de l’année pour entretenir ce feu sacré de l’amitié. Je ne les nommerai pas,-ils n’aimeraient pas- d’autant que vous les connaissez toutes et tous. Je n’oublie pas non plus ceux d’entre vous qui fouillent dans leurs souvenirs pour nous aider à remplir le Bulletin de l’Amicale que chacun d’entre nous apprécie à sa juste valeur. Une pensée toute particulière pour Renée Ivanès Chalancon qui nous fait le plaisir d’être là aujourd’hui et dont la plume poétique nous offre l’un des plus beaux souvenirs de notre cher Lycée où elle y a passé une grande partie de son enfance. Je vous invite à lire son article sur notre site internet que je vous demande de regarder plus souvent et que notre ami JPaul Fernon dirige depuis qu’il l’a créé avec une parfaite maîtrise. http://www.alysgo-apollo.org/
Je voudrais aujourd’hui plus précisément vous entretenir d’un fait qui m’est apparu en cours d’année lorsque l’ordi d’Odile est tombé en panne et qu’elle a dû batailler pour continuer à assurer son travail de secrétaire centrale de l’association. Le hasard ne faisant pas toujours bien les choses, elle venait d’avoir de nombreux soucis de santé elle-même et aussi les siens, sans compter les déplacements que lui ont occasionnés ses enfants eux-mêmes en difficulté. Bien qu’elle ne m’ait à aucun moment laisser deviner ses ennuis et sa grande fatigue devant ces nombreux imprévus, j’ai pensé que nous pouvions l’aider et qu’elle le méritait bien vu les engagements qu’elle a pris et le travail qu’elle abat quotidiennement depuis plus de 15 années. Comment n’avons-nous pas pensé plus tôt à lui venir en aide ? J’ai donc soumis aux membres du Bureau ce que l’on aurait du faire depuis longtemps- me semble-t-il- c’est ce qui se fait dans la plupart des associations - prendre en charge le matériel qui lui sert à gérer l’amicale (achat de l’ordi-encre-papier et maintenance). Vous le savez notre temps est compté et si nous devions cesser d’exister, les fonds résiduels qui peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros seraient automatiquement reversés à des associations du même type amies de préférence. Nous n’en sommes pas là.
Ces fonds toujours raisonnablement gérés vous appartiennent, nous appartiennent. Ne serait-il pas plus conforme et plus juste d’en faire profiter ceux des nôtres qui se défoncent sans compter, bénévolement et depuis des lustres pour nous être agréables et faire vivre l’amicale ?
C’est pourquoi, je vous propose d’entériner cette décision du Bureau concernant le secrétariat central et d’étudier la possibilité d’étendre cette juste mesure à la trésorerie. Je sais que Marie Jo a elle aussi des soucis et des frais avec son matériel informatique qui tourne depuis plusieurs années à notre service lui aussi.
Evidemment ces dépenses que le Bureau a jugé raisonnables et donc acceptables seront définitivement chiffrées et portées à votre connaissance. Il vous appartiendra alors d’accepter ou non ces deux propositions. Mais d’ores et déjà quel est votre sentiment sur la question ?
Avant de vous quitter, je voudrais avoir une pensée pour tous ceux des nôtres qui nous ont quittés et plus particulièrement ceux qui sont partis cette année, le dernier étant à ma connaissance notre grand ami, Lucien Petit originaire de Lourmel et qui –m’a dit son épouse- se sentant un peu mieux, souhaitait s’inscrire cette année à ce rassemblement.
Une affectueuse pensée pour notre vice-président, l’ami Georges Talavera toujours fidèle mais qui a du déclarer forfait au dernier moment faute de moyen de transport ! Voilà ce qui arrive quand on habite près de Genève !
Encore un mot pour vous dire que notre vieil ami Louis Verlinde que j’avais réussi à décider de venir cette année car je sais combien vous l’estimez et souhaitiez le revoir, vient de déclarer forfait, son épouse ayant eu elle aussi des ennuis de santé au dernier moment.
« L’homme propose, Dieu dispose » , une affirmation qui s’avère en ce qui nous concerne plus vraie que jamais !...
Une dernière parole pour excuser nos fidèles grands amis Freddy et Simone Bénichou qui étaient inscrits comme à leur habitude dès les premiers jours et qui pour des raisons de santé ne sont pas des nôtres. Ils nous adressent toutes leurs amitiés.
D’autres encore manquent à l’appel, Odile plus au fait que moi ne manquera pas de nous en parler.

Je vous remercie de l’attention bienveillante que vous avez bien voulu me témoigner et vous souhaite d’agréables retrouvailles.

Ces discours fort applaudis furent suivis du rapport financier. On assista à un moment émouvant lorsque Renée Ivanès-Chalancon, fille de l’ancien concierge du Lycée Lamoricière, présenta le drapeau du Lycée que, petite fille, elle avait récupéré avant son départ d’Oran (cf. son commentaire ci-dessous).

Le repas fut servi à 12h30, et l’après-midi laissée libre pour la "tchatche" ou les dernières visites dans les environs.

Et on se sépara en se donnant rendez-vous à l’an prochain.

Un grand bravo aux deux chevilles ouvrières de ce rassemblement, Marie-Josée Vaney-Morant et Andrée Holtzscherer-Tiersonnier.




NDLR : Remerciements :
* à Jeanne Rosello-Fance qui nous a transmis le discours de Jacqueline Martin.
* à Renée Ivanes-Chalancon qui nous a adressé les photos des visites durant le séjour
.
* à Jean-Paul Victory qui nous a permis d’illustrer cet article avec les nombreuses photos qu’il a prises, en particulier celle du groupe des potaches qui a dû rappeler à beaucoup les photos de classes de leur jeunesse avec quelques années en plus. Il a tenté d’identifier tout le monde sur la photo de l’ensemble du groupe 2017. Mais certains n’ont pu l’être. Merci à tous de bien vouloir nous signaler les erreurs éventuelles.


Commentaires

Logo de Renée IVANES-CHALANCON
dimanche 21 mai 2017 à 10h52 - par  Renée IVANES-CHALANCON

Chers Président et Présidente !
Surtout chers ami(e)s
Merci Odile et Jean-Paul , n’étant pas ancienne de Gsell, ni biologiquement parlant ancien "potache" ,j’étais un peu malgré moi sur la "retenue"
Dès samedi les "filles de Gsell" m’ont ouvert leurs cœurs dans un élan spontané plein d’affectueuses attentions et de partages de moments délicieux
Nous avons au fil des rues de Béziers tout comme sur le canal du Midi enrichi de rires et d’échanges ces moments-là
Ce fut, j’en ai le ressenti profond, une "adoption amicale" qui m’a infiniment touchée
J’espère avoir, malgré ma grande émotion de dimanche trouvé les mots justes pour le dire Car en ces instants là , que de larmes retenues inondant mon cœur d’images de potaches, de jeux de garçons, de visages autrefois tant aimés..
Le repas de dimanche fut enrichi par la conversation d’André, l’histoire de Louis et je suis repartie le cœur ayant fait un plein d’abondance : nourriture que seule l’amitié sait partager en la multipliant !
L’un des anciens du Lycée dimanche, avant de nous séparer, m’a rappelé le pain de régime que maman lui achetait et qu’il venait chercher tous les jours a la loge..(hélas je n’ai pas noté son nom, je n’oublie jamais un visage, mais ma mémoire des noms et prénoms est aussi trouée qu’un vieux gruyère )
Un autre se souvenait du vélo ou de la petite un peu "audacieuse" ( délice de la langue française..)
Comment ne pas vous dire Merci !
Si vous le permettez deux choses :
* Pensez vous qu’il soit possible, (comme pour les photos de classe) à partir de la photo de groupe faite dimanche de noter les noms et prénoms de chacun et chacune ?
* le Drapeau : l’histoire qu’Odile à évoquée concernant un adhérent décédé et dont le départ fut plus que brutalement annoncé par sa fille, a fait rejaillir en moi cette crainte de voir ce drapeau, si ce n’est perdu, du moins oublié dans ses "fonctions premières"
Drapeau du Lycée, il est maintenant celui d’Alysgo-Apollo, symbole même de ce que furent toutes nos écoles françaises d’Algérie !!
Chacun et chacune d’entre vous a parcouru dans la multiplicité de votre savoir, un chemin de Vie riche et constructif
Alors pourrez vous me dire si mon idée n’est pas trop "sôgre et nue" (comme disait un brave homme de mon village avec une certaine assurance)
Qu’en pensez vous, nous pourrions (voyez ce que le bureau en pense, bien sûr) au nom de l’Association déposer ce Drapeau à Aix en Provence ?
Permettez moi de croire combien je suis profondément touchée par tout ce que vous m’avez dit bien sûr, mais au fond il n’est pas mien ! Il est vôtre !
Ce geste d’enfant dépasse totalement mon histoire personnelle.
Ainsi non seulement le Drapeau serait protégé, déposé officiellement, mais l’Histoire du Lycée et des "filles de Gsell" tout comme celle des garçons du lycée Lamoricière trouverait une juste place dans ce Centre ouvert à l’Histoire de la France en Algérie
Cela bien sûr ne permettra pas de le sortir à chaque rencontre !
Mais il offrirait alors à tous les chercheurs venus dans le Centre, à toutes les autres Associations de Français d’Algérie, tout comme à tous les vieux écoliers de chez nous, indirectement peut être, ou spécifiquement parfois, cette identité de la France, ces valeurs transmises et respectées que nos maîtres nous ont fait partager et qui resteront à jamais entoilées dans les plis de notre vieux drapeau

Merci Odile, merci Jean-Paul pour cette "famille de coeur" qui partage avec autant de générosité des moments de convivialité, de bien-être, et de joies !

Une brasséjade de bises !
Renée