Né le 8 septembre 1925 à Ain-El-Arba ( Dpt d’Oran) , père de trois enfants, grand-père et arrière-grand-père. Non-voyant depuis 1985, c’est Jeannine son épouse qui l’accompagne et le conduit partout. C’est aussi elle qui l’aide dans ses activités quotidiennes : elle lui coupe la viande, elle l’aide à choisir ses vêtements et à s’habiller ...Il était toujours très soucieux de sa tenue et d’une grande exigence , il donnait l’impression de ne point souffrir de cet handicap.
Il avait une grande admiration pour le lycée et ses professeurs. Depuis le décès en 2004 de Monsieur Roger Roustouil, notre président d’honneur, celui qui était, je pense, notre doyen, l’avait d’un certaine manière remplacé à ce poste honorifique.C’était un homme d’une grande moralité, qui nous a toujours témoigné un grand intérêt et une grande fidélité
Il nous a quittés le 22 mai 2008.
Nous remercions Jeannine POMARES qui a bien voulu retracer ci-dessous la longue existence de son époux.
Jean-Paul VICTORY
Eugène est né en 1925 Aïn el Arba dans une famille d’agriculteurs. Il grandit entouré de l’affection de sa famille et de cousins. Il commence sa scolarité à l’école communale du village, puis la poursuit chez les frères maristes à Bouisseville. Il rentre pensionnaire au lycée Lamoricière en 6ème et termine en passant les baccalauréats de Math-élem et philosophie.
Lors de ses rencontres avec ses amis les Korn et Gensang, ils se remémoraient les moments où, potaches pas toujours sages, ils refaisaient le monde.
Après le Bac, il est appelé à Blida où il est intègre l’Armée de l’Air, puis part à Fès où il reçoit une formation de radio. Il finit son temps en Tunisie à Djedeïda. Démobilisé en 1946, il fait son stage en pharmacie à Oran et commence ses études de pharmacie à la Faculté de Montpellier.
Il rencontre alors Jeannine et l’épouse en 1950. Ils ne tardent pas à avoir leur premier enfant Didier. L’état de santé de son père se détériorant, il doit arrêter ses études pour rentrer à Aïn el Arba l’aider à diriger l’exploitation. C’est là que naît leur second fils, Frédéric.
La santé de son père se dégradant encore, celui-ci décide de vendre la propriété et de monter à Paris pour y être mieux soigné. C’est à Noël 1953. Son père achète, devant l’Hôpital St Antoine, une brasserie, « Le Faidherbe », que tiendront Eugène et Jeannine. Une opportunité lui permet de rentrer chez "Blédine Jacquemaire" comme représentant sur Paris puis la région Nord-Pas de Calais. Il restera fidèle à cette entreprise où il fera toute sa carrière professionnelle. Leur troisième fils Régis naît alors à Paris.
Muté à Marseille, en 1960, le petit appartement des Pomarès deviendra deux ans après un centre de transit, d’hébergement et de réconfort pour la famille « rapatriée ».
Puis c’est Lansargues le village où est née Jeannine. Se passionnant depuis l’origine pour la diététique et il développe des régimes pour l’alimentation hospitalière, donne des conférences dans les facultés de Pharmacie : c’est un premier retour aux sources de sa jeunesse car dès son retour sur les terres Montpelliéraines, il en profite pour racheter la propriété des parents de son épouse et se replonger dans la tradition terrienne des pieds-noirs.
Dès lors, il s’impliquera dans les activités associatives locales et prendra même un temps la Présidence de la Coopérative Agricole Fruitière. Devenu Directeur Régional pour le sud de la France, sa carrière chez Jacquemaire, maintenant intégrée au groupe Danone, prend fin.
La retraite venant il s’engage avec toute son énergie au service des autres à travers l’Association Familiale et Rurale de son village. Il reprend contact avec ses amitiés d’enfance en particulier grâce à Amicale du Lycée Lamoricière. Mais atteint d’une maladie invalidante, il est contraint de ralentir ses activités. Malgré sa maladie et sa cécité Eugène sera resté jusqu’au bout au service de la communauté.
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